Réseau européen pour l’éducation des migrants - Notre parcours en Europe
Le réseau politique européen sur l'éducation des migrants SIRIUS a été lancé par la Commission européenne en 2012. Le réseau facilite l'élaboration de politiques inclusives en échangeant des connaissances et des expériences entre chercheurs, praticiens, jeunes et communautés d'immigrants et décideurs politiques pour l'élaboration de stratégies communes sur l'éducation des migrants. Le réseau actuel est composé de 38 membres dans 21 pays européens.
Le réseau a été financé par le programme d'éducation et de formation tout au long de la vie de l'UE de 2012 à 2014 et par un financement transitoire de la Fondation Mercator en 2015. Depuis janvier 2015, SIRIUS a développé ses activités sur la base de son Agenda pour l'éducation des migrants en Europe et de ses recommandations.
L'année de transition 2015 a conduit à la constitution d'un nouveau conseil d'administration et à la conception d'une nouvelle structure indépendante de la Commission européenne ainsi qu'à un nouvel ensemble d'activités. Entre autres, le réseau a mis en place un conseil consultatif politique pour faciliter l'échange et la consultation entre les décideurs politiques concernés dans toute l'UE et renforcer la fonction de courtage de connaissances du réseau.
En 2016, le conseil d'administration de SIRIUS s'est tourné vers l'Open Society Foundation (OSF) pour un soutien structurel de trois ans des activités principales de SIRIUS, sur lequel le réseau et l'Open Society Foundation peuvent s'appuyer pour mettre en place de nouveaux projets et collaborations stratégiques.
Grâce aux fonds et au soutien de l'OSF, le réseau est devenu une association internationale sans but lucratif le 16 mars 2017. Depuis septembre 2017, SIRIUS est soutenu par un contrat-cadre de la Commission européenne cofinançant ses activités principales pour la période 2017-2021
SIRIUS France - Nos perspectives à l’échelle nationale
Le réseau Montpellier-France de SIRIUS se propose de travailler le lien entre recherches universitaires, terrains associatifs, scolaires et décideurs politiques, au niveau local et national.
L’objectif à terme est d’œuvrer à la création /diffusion d'outils/démarches pédagogiques et politiques prenant appui sur les ressources culturelles et plurilingues des contextes des différents acteurs du réseau.
Le réseau SIRIUS Montpellier-France vise donc à tisser des relations pérennes entre éducation formelle, informelle et non formelle, ce qui implique de réfléchir à l’aménagement d’un territoire apprenant ouvert aux jeunes migrants et à leurs parents, tout d’abord au niveau d’un quartier (Figuerolles) puis d’une ville Montpellier-Métropole) afin que ce modèle soit transférable sur d’autres territoires.
Pour ce faire nous travaillons à la mise en place de :
- Une plateforme de ressources
- pour tisser le lien entre structures d’éducation formelle, informelle, non formelle (les membres, nos actions)
- un calendrier partagé présentant les actions (interculturelles, plurilingues, artistiques etc.), les parcours possibles
- Mise en œuvre d’actions inclusives (dans la cité, entre institutions, avec les familles etc.)
- Formations pluri catégorielles
- Professionnalisation des acteurs autour de projets (apports d’experts régionaux, nationaux et internationaux), de formations regroupant divers acteurs sociaux
- Table ronde nationale annuelle Sirius
Territoires Apprenants - Les initiatives locales
A l’échelle locale, le réseau SIRIUS s’ancre dans des “territoires apprenants” ouverts aux jeunes migrant·es et à leurs familles. Ce modèle s’est tout d’abord construit dans le quartier de Figuerolles (à Montpellier). Ce modèle s'étend à l’échelle de la ville Montpellier-Métropole et peut également être exporté vers d’autres territoires en Occitanie, ou en France. Le partage de cette première expérimentation locale encourage de nouveaux territoires à se l’approprier.
L’expérimentation pilote est portée dans le quartier de Figuerolles, à Montpellier, par la Boutique d’écriture & Co. La Boutique d’écriture & Co est une association d’éducation populaire créée en 1992 par le mouvement Peuple & Culture. Son projet se décline dans le champ de la littérature, du livre, de l’image, de la langue, des langages artistiques et culturels et de la francophonie. C’est un lieu culturel qui propose des ateliers de pratiques artistiques, un lieu de mise en réseau entre associations, artistes et habitant·es du quartier de Figuerolles, ainsi qu’un lieu ressource et de formation.
Construire un territoire apprenant à Figuerolles consiste à ramifier les actions proposées sur un même territoire pour les jeunes migrant·es et leurs familles dans des parcours cohérents et complémentaires. Cela suppose de tisser des liens forts entre les structures d’éducation formelle, non formelle et informelle et de travailler ensemble sur les enjeux d’apprentissage de la langue française, de plurilinguisme et d’échanges interculturels. Cela consiste aussi à établir des passerelles directes entre la recherche universitaire et les pratiques de terrain pour que les deux se nourrissent mutuellement au nom d'un meilleur accueil des personnes nouvellement arrivées.
Pour ce faire, des échanges d’expériences, de pratiques et de connaissances sont favorisés entre les associations du territoire, et en lien avec la recherche universitaire, à travers:
- des formations inter-professionnelles et rencontres thématiques, proposées par des partenaires associatifs ou universitaires, à destination de professionnel·les et de bénévoles en lien avec des enfants et adultes allophones nouvellement arrivé·es.
- des parcours de stage pour des étudiant·es en sciences humaines et sociales, principalement dans le domaine du français langue étrangère, des études culturelles, et des sciences de l'éducation qui explorent des pratiques de terrain au regard d’une question de recherche.
Au fil de ces échanges, les démarches et les actions des structures au sein des territoires apprenants sont valorisées et mises en partage sur la plateforme numérique Sirius Montpellier France. Cette visibilité permet à chacun·e de nourrir ses pratiques et encourage les échanges avec les chercheur·es sur les problématiques soulevées par chaque expérimentation.